Nos oiseaux doivent faire de beaux nids avec les matériaux que nous leur apportons. Nous sommes souvent responsables de la mauvaise finition. Dans la nature, auraient-ils choisi ces matériaux ?
Les oiseaux, lorsqu’ils veulent aménager un nid douillet, se servent de tous ce qu’ils ont sous le bec. Que ce soient les restes de verdure (salade, mouron, etc.. ) ou la grappe de millet tout est bon (ou presque). À défaut, ils pondront à même le sol ou dans une mangeoire.
Chaque oiseau a ses habitudes héréditaires et, dans ce cas, le choix des matériaux devient important.
Il faut bien sûr tout passer sous un insecticide.
Nous avons des matériaux qui se prêtent bien à la confection des nids comme par exemple :
La fibre de coco, tirée de la noix de coco, existe en 2 teintes, la couleur naturelle qui est marron et la couleur beige claire. Les deux sont appréciées par les oiseaux exotiques pour la confection de nids en boule ou en garniture de nid boîte. Les canaris ont un peu plus de mal à l’utiliser du fait de sa longueur. Les bottes font un diamètre de 10 cm pour une longueur de 30 cm.
La charpie, fibre de coton de 5 à 10 cm de long, est de couleur blanche. Elle est très appréciée par les canaris qui en font de très beaux nids. Les oiseaux exotiques l’utilisent volontiers. Ces fibres ont tendance à s’emmêler et à s’entortiller autour des pattes ou à se coller avec des fientes sous les pattes. Cela peut se transformer en piège pour les oiseaux.
La bourre de nid est un mélange de fibre de sisal, de jute et de coton de 5 à 10 cm de long. Pauvre en coton elle est un constituant idéal pour la finition du nid.
Le sisal, fibre extrait des feuilles du sisal (Agave sisalana), ressemble au premier abord à une matière synthétique. Les oiseaux exotiques l’utilisent sans problème. Les fibres sont coupées en brins de 5 à 10 cm.
Les fibres de cacao sont une matière naturelle. Les fibres de cacao rendent le nid agréable.
Sachet de 50 g.
Le kapok est apparenté au coton. Habituellement utilisé pour les petits rongeurs, les oiseaux en font bon usage.
La ficelle ou le jute, plus difficile à trouver, est coupée en brin de 5 à 10 cm de long. On peut s’en faire soit même en utilisant de la ficelle non traitée comme, par exemple, de la ficelle alimentaire. Si elle comporte des fibres synthétiques les risques sont les mêmes que pour la charpie. À mettre à disposition des canaris et des exotiques.
Les plumes et le duvet permettent aux oiseaux de rendre leurs nids douillets. Le deuxième avantage est pour les exotiques le moyen de maintenir la température des œufs pendant leur absence du nid. Les plumes doivent être bien sèches pour éviter aux oiseaux l’envie de picage. Avec un vieil oreiller vous en aurez plus que vous ne pourrez en utiliser. Il ne faut pas en mettre de trop car les plumes volent partout.
Les petites branches ou morceaux de plantes rigides (reste de grappe de millet) feront le plaisir des oiseaux les plus fiers (ou plus costaud). Les colombes et pigeons, entre autres construiront leurs nids sommaires en commençant par cela. Les exotiques s’occuperont en les promenant.
Certains oiseaux, comme les Agapornis, épluchent les branches pour garnir leurs nids. Dans ce cas il faut choisir des branches de saules ou de fruitiers.
L’herbe est un élément naturel que l’on trouve partout. Elle est appréciée des canaris et petits exotiques. Au début du printemps, suivant les aléas climatiques, il n’est pas rare que la pelouse monte à graines. Nos oiseaux raffolent des graines et avec les poignées d’herbes arrachées, ils aménageront leurs nids. Pour ceux qui n’ont pas de jardin, on peut la ramasser sur le bord des chemins, mais dans ce cas il faut être sûr qu’il n’y a pas eu de pesticide dessus (désherbant entre autres). On peut la faire sécher et la stocker. Le foin peut être utilisé, mais il est souvent trop raide.
La mousse se trouve en forêt et plus particulièrement dans les zones humides. Elle est appréciée des canaris et petits exotiques. Lorsque vous observez les nids dans la nature, ils sont souvent garnis de mousse. Pourtant, elle contient de nombreux parasites et œufs d’insectes qui, une fois couvés, éclosent et dérangent les oiseaux. Il est donc conseillé de la faire sécher ou de la passer au four pendant 1 minute pour la nettoyer.
Les feuilles de bambous fraîches ou sèches sont appréciées par les petits exotiques. En volière extérieure, elles ont l’avantage d’abriter le nid. Il en existe de toutes les tailles, mais la préférence va vers celles qui ne sont pas trop larges et plates de 10 à 15 cm de longueur. Vous pouvez piquer en terre des branches coupées et légèrement fanées, les oiseaux se chargeront de les dépouiller.
Le coton hydrophile (à gauche) est vraiment tout doux. On le trouve en pharmacie et vous en avez certainement dans votre trousse de secours. Il est très tentant d’en donner aux oiseaux pour finir le nid. Ils en garnissent le fond pour en faire un bon coussin moelleux. Les fibres se lient les unes aux autres et le fond ne fait plus qu’un bloc. Le problème est que si les oiseaux quittent le nid précipitamment, le coton se retrouve parfois coincé dans les pattes et se retrouve éjecté du nid avec ce qu’il contient.
Dans la nature les oiseaux ramassent toutes sortes de matériaux. Les poils de chien, de chat et de chevaux font une bonne garniture pour le nid. On peut en trouver dans de vieux oreillers ou de vieilles poupées. Ils sont souvent plein de poussières et doivent être passés sous un insecticide. Sur la photo, à droite dans le filet rouge, il y a du crin qui est malheureusement mélangé avec du coton.
Modification novembre 2015