L’éclairage est un point très important dans l’élevage de nos oiseaux.
Comprendre l’éclairage naturel de notre lieu d’élevage est la première étape.
La longitude est la coordonnée géographique (ligne du pôle Nord au pôle Sud). Le méridien de Greenwich est notre longitude de référence. Cela donne le décalage horaire.
La latitude est une coordonnée géographique (par exemple l’équateur). Cette information nous donnera la modulation entre le lever et le coucher de soleil.
Nota : Toutes les courbes sont à l’heure solaire, donc sans les décalages horaires.
Pour Paris :
Pour Orléans :
Voici les courbes de lever et coucher de soleil :
Cela donne la courbe d’insolation suivante :
Nous voyons qu’en décembre, le temps d’insolation est d’environ 8 heures et qu’en juin il est de plus de 16 heures.
À la saint Joseph, le temps d’insolation est de presque 12 heures. C’est le début de la reproduction pour de nombreuses espèces indigènes. C’était, pour les anciens, le moment d’accoupler les canaris.
On peut lire dans de nombreux livres et revues que pour déclencher la reproduction, il faut un temps d’insolation supérieur à 13 heures. Cela se situerait aux alentours du 6 avril.
Cette ville se trouve presque sur l’équateur.
Voici les courbes de lever et coucher de soleil :
Cela donne la courbe d’insolation suivante :
La durée d’insolation varie très peu. Elle se situe légèrement au-dessus des 12 heures.
Cette ville se trouve dans le même hémisphère que Paris et légèrement au-dessus de l’équateur.
Voici les courbes de lever et coucher de soleil :
Cela donne la courbe d’insolation suivante :
Sydney
Cette ville ne se trouve pas dans le même hémisphère que Paris et dans le sud-est de l’Australie.
Darwin :
Cette ville ne se trouve pas dans le même hémisphère que Paris et dans le nord de l’Australie.
Voici les courbes de lever et coucher de soleil :
Cela donne les courbes d’insolation suivantes :
Avant de se lancer dans une installation très (ou trop) sophistiquée, il vaut mieux avoir quel est notre objectif.
Pour les oiseaux élevés en volière extérieure toute l’année, notre grande amplitude d’insolation sera très bien pour la partie extérieure.
Par contre, pour l’abri, suivant les espèces d’oiseaux, un éclairage artificiel peut être utile.
Les oiseaux, surtout par grands froids ont besoin de manger. Les 8 heures d’insolation au milieu de l’hiver ne sont pas suffisantes, Il leur faut au minimum 12 heures durant lesquelles ils peuvent se nourrir.
De plus, s’ils viennent d’Australie, l’inversion des saisons n’aide en rien.
L’éclairage le soir permet à l’éleveur de voir, et même nourrir, ses oiseaux en rentrant du travail.
Par contre, en cas de panne, c’est la panique. Les oiseaux ne peuvent plus rejoindre leur nid ou leur perchoir nocturne.
Après de multiples essais, la meilleure solution consiste à éclairer artificiellement le matin.
Il oblige l’éleveur à se lever plus tôt.
En cas de panne, la nuit sera plus longue, mais les oiseaux sont à leur place (nid ou perchoir).
Attention, en cas de panne, il faut y remédier au plus vite.
Un changement brusque d’insolation de deux ou trois journées peut provoquer une mue.
En hiver, c’est une véritable catastrophe.
Et quand on n’a pas de chance, on a le même problème deux fois à un mois d’intervalle.
En éclairant à partir de 6h00 du matin, on transforme la courbe de lever de soleil.
Cela donne les courbes suivantes :
Cela donne la courbe d’insolation suivante :
Le système sera associé avec un dispositif crépusculaire, c'est-à-dire qui coupe l’éclairage quand la luminosité est suffisante.
De toute façon, l’interruption horaire se fera dans la matinée (par exemple 10h00 du matin).
Souvent chauffé, le besoin en éclairage est différent.
Si le local est sombre, il se substituera au soleil, dans les plages horaires qui conviennent le mieux aux disponibilités de l’éleveur.
Si le local est très lumineux, on pourra faire comme pour le local de la volière.
Un dimmer permet de reconstituer les cycles de levé et de tombé jour.
C’est un moyen cher mais le plus simple, une fois les réglages faits, de piloter l’éclairage.
La plupart des modèles jouent sur la variation de l’intensité d’une lampe à incandescence pour recréer le lever et le coucher du soleil.
Certains modèles permettent des économies d’énergie en associant un interrupteur crépusculaire. La source lumineuse est coupée lorsqu’il y a assez d’éclairage naturel à l’emplacement de la cellule.
À pleine luminosité, le dimmer peut remplacer la source incandescence par des éléments fluorescents (lampes ou tubes).
Les fonctions de bases d’un dimmer sont :
Cette dernière fonction permet de simuler le printemps en plein hiver.
Il en existe à tous les prix. Ces derniers augmentant avec la complexité des réglages.
À partir du moment où il y a une prise de courant dans le local à éclairer, on peut utiliser des programmateurs horaires. Il faut choisir de préférence un modèle avec batterie de sauvegarde. Cela évitera de devoir à nouveau tout régler en cas de coupure de courant.
L’installation la plus simple consiste à allumer une lampe ou un tube fluorescent le matin.
Il n’est pas conseillé de couper l’éclairage brusquement lorsqu’il fait nuit.
L’installation peut se compliquer. On peut avoir les programmateurs suivants :
Bien sûr, Il n’y aura pas comme pour le dimmer de variation de lumière.
Les différentes étapes seront brutales.
On peut toujours faire mieux que les dimmers, mais cela coûte au final beaucoup plus cher.
Grâce au matériel professionnel, la variation des tubes fluorescents devient possible.
On peut se limiter à la gestion de trois lampes comme dans "le coin du bricoleur".
Il faudra :
La photo suivante montre un coffret équipé pour l’éclairage, le chauffage et la clôture électrique (anti-chats).
Il faudra tenir compte du local. Les appareils seront différents selon que le local sera humide et (ou) poussiéreux.
Pour l’appareil à tube fluorescent, on choisira soit:
Lors de l’achat dans les différents magasins de bricolage, ils sont vendus avec un tube type blanc industrie.
Le rendu de couleur n’est pas formidable.
La chair paraît légèrement violacée.
Il faudra donc investir dans un tube type lumière du jour. On respectera ainsi le spectre lumineux solaire.
L’utilisation d’un réflecteur augmentera l’efficacité du tube. Ce n’est pas la peine d’éclairer le plafond.
Pour la lampe d’appoint ou la veilleuse, on choisira soit :
Pour la veilleuse, si le local est petit, on en pourra prendre une toute faite. Elles sont destinées généralement aux chambres d’enfants.
Pour la lampe, on choisira un modèle fluorescent et de préférence de type lumière du jour.
Le type de la douille dépendra de votre appareil.
Modification novembre 2015